sur la fusion (plusieurs centaines de millions de dollars aux USA) sont beaucoup plus importants que ceux consacrés aux CSS (quelques millions de dollars dans le budget du DOE). C’est oublier qu'un grand nombre de développements spatiaux (système de transport spatial de la NASA, assemblage sur orbite) ou énergétique (programmes de photopiles) constituent des recherches technologiques nécessaires à la réalisation d’un CSS. Dans ces conditions, on peut estimer que les efforts actuels en faveur de ces deux technologies énergétiques sont comparables. Les comparaisons de coûts entre les quatre systèmes énergétiques cités sont certainement très prématurés. Les évaluations faites jusqu’à présent pour le DOE et la NASA possèdent une telle marge d’incertitude qu’aucune conclusion ne peut en être déduite. En revanche, les problèmes d’environnement peuvent et doivent déjà être considérés. Nous avons cité deux obstacles écologiques qui peuvent limiter le développement des centrales au charbon et des réacteurs surrégénérateurs. La fusion thermonucléaire ne paraît pas devoir être exempte de problèmes de radioactivité. Quant aux Centrales Solaires Spatiales, il est clair que la liaison hyperfréquence soulève deux questions majeures: les effets biologiques à long terme d’une irradiation de faible intensité; et la grande superficie exigée par l’antenne de réception au sol et la zone de sécurité qui sera définie autour de cette antenne. Les deux questions sont d’ailleurs liées: si l’on exige une très faible intensité du faisceau hyperfréquence au bord de la zone de sécurité, la dimension de celle-ci sera naturellement accrue. Ces questions doivent être approndies rapidement, et recevoir un intérêt international. Mais en tout état de cause, nous estimons que la dimension de la rectenna du système de référence (100 km2 aux latitudes moyennes) est trop importante, et mal adaptée aux problèmes des régions peuplées consommatrices d’énergie en Europe, aux États Unis et au Japon notamment. La réflexion technologique actuelle sur les CSS devrait sans doute porter en priorité sur les moyens de réduire la superficie au sol nécessaire à une CSS. Une dernière remarque s'impose en ce qui concerne les centrales solaires spatiales: des quatre systèmes considérés, elles sont les seules à faire appel à une source d'énergie véritablement renouvelable, le Soleil. A très long terme, cela sera certainement un avantage considérable. Dans certaines études, les CSS sont d'ailleurs considérées en concurrence avec d’autres technologies d’exploitation de l’énergie solaire: centrales terrestres héliothermoélectriques ou photovoltaïques, générateurs photovoltaïques décentralisés notamment. Cette mise en concurrence n’est pas justifiée, car aucune autre technologie solaire n’est à l’horizon de l’An 2000 capable de fournir massivement de l’électricité de base. De ce point de vue, les CSS constituent une possibilité unique d’utilisation de l’énergie solaire, complémentaire de toutes les autres formes d’utilisation de celle-ci (4). REFERENCES 1. Edison Electric Institute, World Economie Growth, in Economie Growth in the Future. Chap. 7, McGraw-Hill, New York. 2. World Energy Demand in 2000, Full report to the Conservation Commission of the World Energy Conference, IPC Science and Technology Presse. 3. M J. Claverie et A.P. Dupas, Preliminary Evaluation of Ground and Space Solar Electricity Market in 2025, IAF preprint No. 78-187. 4. M.J. Claverie et A.P. Dupas, Prévision de la Demande Mondiale en Électricité jusqu'en 2025, Impact 29, No. 4, 1979.
RkJQdWJsaXNoZXIy MTU5NjU0Mg==