deux paramètres: la distance Terre-Soleil et l’angle des panneaux photovoltaïques avec la direction des rayons solaires. Mais c’est la puissance fournie dans les conditions les plus défavorables qui est prise comme valeur nominale. Les CSS sont donc en définitive des centrales électriques de base d’une puissance de 3 à 5 GW. En tant que système énergétique elles sont donc tout à fait comparables aux centrales nucléaires actuelles, qui regroupent généralement 4 réacteurs de 1000 à 1200 MW. III. ADEQUATION A LA DEMANDE ENERGETIQUE La question est de savoir si un marché important existera pour les grandes centrales électriques de base (GCEB) au cours de la période 2000-2025, qui est celle de l’introduction possible des centrales solaires spatiales dans le système énergétique. Le problème posé est celui de la structure de la demande énergétique au début du XXIème siècle. De nombreuses études prospectives ont été consacrées au volume de cette demande. Nous en avons retenues deux: celle de la Case Western Reserve University (CWRU), et celle de la Conférence Mondiale de l’Energie (WEC pour World Energy Conference) (2). Le choix de scénarios préparés par MESAREVIC dans le cadre de la CWRU (1) s’explique par le fait que l’auteur a utilisé un modèle dynamique global de l’économie mondiale, tenant compte des capacités d’investissement disponibles pour prévoir la croissance économique et en particulier énergétique. En outre l’auteur privilégie des hypothèses de croissance modérée, et nous souhaitions nous baser sur une demande minimum pour prévoir le marché éventuellement ouvert aux CSS. Si la croissance réelle de la demande énergétique s’avère supérieure aux prévisions retenues, la demande sera tout simplement encore plus importante que nous le prévoyons. L’intérêt des scénarios énergétiques de la WEC est de refléter non seulement des prévisions mais aussi une volonté politique de croissance des pays participant à la conférence. Les scénarios que nous avons précisément retenus comme base de nos évaluations sont: le modèle de plus faible croissance (lower growth model) de la CWRU; et le modèle H5 de la commission des économies d’énergie (conservation commission) de la WEC. Dans un cas comme dans l'autre, le monde est partagé en une dizaine de régions à l’intérieur desquelles l’évolution énergétique est supposée homogène (Tableau 1). Les demandes énergétiques régionales prévues par les deux modèles sont données dans les Tableaux 2 (WCRU) et 3 (WEC) pour les années 2000 et 2025 (WCRU) ou 2020 (WEC). On note une poursuite généralisée de la croissance de la consommation énergétique ralentie dans les régions industrialisées, mais accélérée au contraire dans les pays en voie de développement. Cette situation est vraisemblable dans la mesure ou les pays du tiers monde aspirent à un développement économique rapide, et où les nations industrielles, même si elles possèdent un potentiel d’économie d’énergie important, devront consommer davantage d’énergie pour accroître le niveau de vie moyen de leurs populations. Le scénario de la WEC prévoit un accroissement du rôle de l’électricité dans la demande énergétique globale (Tableau 4). La fraction de l’énergie primaire consommée pour la production d’électricité atteindrait ainsi 50% en 2020 dans les pays les plus industrialisés. La tendance historique est incontestablement dans ce sens. Mais va-t-elle se poursuivre, voire s’accentuer? Il n’est pas déraisonnable de le penser, dans la mesure où la volonté d’économiser le pétrole et le gaz naturel favorisera des technologies énergétiques productrices d’électricité, comme les centrales élec-
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