3. LE POMPAGE PAR DÉCHARGE DANS LES GAZ Lorsqu’on soumet un gaz à un champ électrique intense, certains atomes sont ionisés. Les électrons ainsi libérés acquièrent de l’énergie cinétique aux dépens du champ, et viennent heurter les atomes. Lors du choc, une partie de l’énergie est cédée à ceux-ci, et les amène dans un état excité. Ce mode d'excitation présente beaucoup d’intérêt dans le cas des gaz. Comme nous l’avons vu, l’excitation de ceux-ci par une source, dont l’énergie est répartie dans tout le spectre (lampe éclair, soleil, arc électrique . . .) ne conduit qu’à un rendement très faible. Par contre, le rendement de l’excitation par décharge électrique peut être élevé. Tel est, en particulier, le cas pour CO2 et N2 comme l’illustre la Fig. 6. Or, le mélange CO2-N2 est, par ailleurs, un milieu laser favorable, et si l'on conjugue, en particulier, l’efficacité de pompage Rt, rapportée dans la Fig. 6, avec l'efficacité intrinsèque R, = 0.4 du laser à CO2 (voir Fig. 2), on trouve que le rendement d’un tel laser pourrait atteindre 35% environ. Le même raisonnement, à propos du laser à CO dont le rendement intrinsèque Rt atteint 0.8 pour certaines séries de transitions, conduit à un rendement théorique de près de 70%. Fig. 5. Niveaux d’énergie du néodyme.
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